Inscrit depuis 2012 aux titre des monuments historiques

Des siècles d’alluvions charriés par le Rhône ont façonné son territoire. Il est construit sur un petit bout de terre hostile à l’homme. Majestueux, le Phare de Faraman fait face à la mer. Entouré par d’anciennes lagunes aménagées en salins, il se situe au sud-est de la Camargue, à une dizaine de kilomètres de Salin-de-Giraud, sur la rive gauche de l’embouchure du vieux Rhône. Ce repère de diptères est giflé par les vents venus du Nord, le Mistral et la Tramontane soufflent ici plus de 150 jours par an.

Phare de Faraman
Phare de Faraman - Photographie Rv Dols

Rejoindre le phare à pied depuis la plage de Piémanson

Nous arrivons au terme de la départementale D36D, l'asphalte ne va pas plus loin. Nous sommes sur la plage de Piémanson. Sur notre gauche le parking aménagé, il est 10 heures. Le ciel est lumineux, le mistral va nous accompagner toute la journée. À droite de la route débute notre marche. Nous progressons sur le sable entre les dunes et la mer.

Plage de Piémanson
Plage de Piémanson - Photographie Rv Dols

Les dunes mobiles du littoral naissent sous l’action des vents. Le sable, qui est déposé par la mer, est repoussé dans les terres. La végétation favorise la fixation des dunes : chiendents, oyats, salicornes sont des plantes pionnières. Lorsque le cordon dunaire s’est formé, d’autres espèces (chardon des sables, lis des sables, saladelle de Girard…) viennent se greffer malgré des conditions difficiles liées aux vents, aux embruns et aux sécheresses. Le psammodrome des sables, un petit lézard, vit également dans les dunes, mais il reste très discret. L’érosion du littoral et la surfréquentation détruisent inexorablement les collines de sable. Pour éviter d’avoir un impact négatif et de générer des dégradations, nous ne marchons pas sur celles-ci.

Au bout de 50 minutes, nous arrivons à la digue que nous empruntons jusqu’au pertuis qui permet de réguler l’entrée de la mer dans les lagunes aménagées pour la saliculture.

Camargue
Pertuis sur les digues à la mer - Photographie Rv Dols

Nous rejoignons un chemin de terre qui longe le canal nous séparant des salins. Les étangs de préconcentration sont des milieux humides artificiels. La gestion de l’eau consécutive à l’exploitation salinière exerce un rôle écologique remarquable. Ainsi cette vaste zone d’alimentation, de repos et de reproduction aviaire permet la nidification des limicoles, notamment des flamants roses.

Sur notre gauche, la plage de la Courbe. Un peu plus loin à droite nous traversons le pont qui dessert le ponton de l’étang de la Dame, de suite à gauche nous marchons sur le petit chemin qui va jusqu’au Phare.

Le phare de Faraman est inscrit depuis le 21 juin 2012 au titre de monument historique. Nous avons mangé au pied de celui-ci, sur la terrasse de la maison des gardiens, à l’abri du vent et au soleil.

Nature environement
Parc naturel régional de Camargue - Photo Rv Dols

C’est en 1892 que le phare actuel fut construit en forme tronconique. Il culmine à 43,3 mètres, sa hauteur de plan focal est à 38,3 mètres au-dessus du sol. Les six bandes blanches et noires qui le caractérisent furent peintes en 1943. Endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut remis en service en 1947 et finit d’être restauré en 1950. Il n’est plus gardienné depuis 2004. Solarisé en 2019, il fonctionne en parfaite autonomie. Nous sommes arrivés à notre véhicule à 16h30. La randonnée fait environ 18 kilomètres aller et retour, soit presque cinq heures de marche .

Par Rv Dols : photojournaliste@oeilpaca.fr

Site du Parc naturel régional de Camargue : www.parc-camargue.fr

Phare Arles
"En 1972, le phare est équipé d'un aérogénérateur".
Phare Faraman
"En 1999, son automatisation est actée.
Phare Camargue
"En 2004, les gardiens et leurs familles quittent les lieux.
Phare solarisé
"En 2019, le phare de Faraman devient autonome, il est solarisé.

Photo OEILPACA
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