OLD SKULLZ SKATEBOARD

Max est originaire d’une petite ville du sud de la France. Son enfance est sportive ; il pratique la natation et participe au championnat de France. Dans sa quinzième année il découvre le « SKATE », une révélation. Il considère que c’est tardif, « De nos jours les enfants sont beaucoup plus précoces ».

À la fin des années 1990, les infrastructures sont inexistantes. C’est dans la rue qu’il fait ses premières ''roues''. Il passe son Bac et suit un cursus en langue étrangère appliquée à la FAC d’Avignon. Après la licence, Max bénéficie du statut ''emploi jeune'', il travaille vingt heures par semaine dans une école primaire et prend des cours pour passer le brevet d’éducateur sportif spécialisé skateboard et le brevet d’état des activités de la Natation (BEESAN). Il est également diplômé de l’ISA (International Surfing Association) et détenteur du brevet de secouriste.

Maxime Cherarak
Max en action Photo Rv Dols

Un peu d’Histoire

C’est aux États-Unis, dans les années 1950, que sont apparues les premières planches à roulettes. Des surfeurs californiens ''en mal de vagues'' auraient fixé des roues de roller sous des planches en bois. Dans les années 1970, l’objet manufacturé, le skateboard débarque en Europe. La discipline devient spectaculaire, notamment avec une figure devenue culte, le « Ollie » inventé par Alan Gelfand. Le Streets était né. Depuis, les raiders font jaillir de leurs esprits des figures de plus en plus improbables. Le phénomène ne cesse de s’épanouir, l’engouement est perceptible dans les villes. En France, pour canaliser cette déferlante, des skateparks sont construits sur les territoires.

Revenons à MAX

En 2008, Maxime a 22 ans, il crée l’association : OLD SKULLS SKATEBOARD. Une école de skateboard nationale qui propose de l’initiation, du perfectionnement et de l’entrainement à haut niveau. En parallèle, il organise différentes manifestations autour de ce sport. L’âpreté de la vie n’épargne pas Max qui fut victime d’accidents, qu’il qualifie de « péripéties ». Sa force, qu’il décline en hygiène de vie, lui vient de ses séjours dans des centres de rééducation.

Durant des années, Max a accumulé une grosse expérience technique pendant les séances d’entrainement et les compétitions. Son ouverture d’esprit lui permet de diffuser une pédagogie adaptée aux enfants. Il sait prendre le temps d’écouter son interlocuteur et d’instaurer un dialogue positif. L’homme est un entraineur charismatique, tous les jours, il est sur les skateparks pour diffuser avec bienveillance ses compétences aux enfants de 5 ans, jusqu’aux adultes de 50 ans et plus (hommes et femmes confondues).

Skatepark Avignon
Skatepark Avignon Photo Rv Dols

MAX « Mon objectif est de démontrer que le skate est accessible, malgré la chute. Il faut garder une certaine spontanéité. S’amuser et prendre du plaisir sont des préceptes importants pour progresser. Dans le skate nous jonglons avec les échecs. Tomber et se relever fait partie de la progression personnelle. Au final, cela devient très vite gratifiant.»

Comme la plupart des sports extrêmes (l’escalade, le surf, le snowboard…), le skate peut être assimilé à un mode de vie où règne un souffle libertaire. L’entrainement quotidien permet de maintenir les acquis et de progresser. La vie doit s’organiser autour de cette pratique. Les voyages participent grandement à alimenter le côté fun de cette discipline. Pendant les périodes de vacances scolaires et au cours de l’été, Max élabore trois formules sur trois destinations différentes (Hossegor, Barcelone et en Provence). Les enfants et les adultes peuvent ainsi bénéficier d’un coaching individuel dans une dynamique de groupe.

Fédération française de roller et de skateboard

En 2020, à Tokyo, pour rajeunir leur image, les JO récupèrent le phénomène skateboard. En 2024, à Paris au Trocadéro, sous l’étiquette sports additionnels, deux disciplines féminine et masculine sont au programme ; le Park et le Streets.

En France, le statut du Skateboard est compliqué. Il dépend d’une fédération dans laquelle résident plusieurs disciplines « à roulette » et le patinage artistique. C’est délicat de s’y retrouver. Depuis l’effet JO, la commission Skateboard opère une restructuration du circuit fédéral, notamment avec des qualifications départementales, régionales et nationales. Pendant les détections régionales, Max est membre du jury.

Pendant 8 ans, Max a accompagné Antoine Laurent (de St Rémy de Provence), qui est en équipe de France, et dont le but est la qualification pour les Jeux olympiques de 2024.

Le skateboard bénéficie d’une ferveur perceptible autour des skateparks, une véritable dynamique s’est engagée, nous sommes aux prémices d’un mouvement grandissant.

Par Rv Dols : photojournaliste@oeilpaca.fr

www.oldskullzskateboard.fr